Magnitogorsk

• 19 janvier : Dissolution de l'Assemblée constituante.
• 28 janvier : Décret sur l'Armée rouge.
• 5 mars : Signature de la paix de Brest-Litovsk.
• 12 mars : La capitale est transférée à Moscou.
• 14 mars : Les socialistes-révolutionnaires de gauche quittent le gouvernement.
• 5 avril : Débarquement japonais à Vladivostok.
• 28 juin : Nationalisation de l'industrie.
• 10 juillet : Première constitution soviétique.
• 2 août : Les troupes de l'Entente occupent Arkhangelsk.
• 4 septembre : Terreur rouge.

• 7 Mars : Création de l'Internationale communiste (Komintern).
• 13 mars : Offensive de l'amiral Koltchak en Sibérie.
• 21 mars : Révolution en Hongrie.
• 11 octobre : Le général blanc Loudenitch marche sur Petrograd.
• Novembre-décembre : Contre-offensive soviétique au Sud et en Sibérie.

• 25 mars-5 avril : IXe congrès du PC.
• 25 avril : Début de la guerre russo-polonaise.
• 6 juin : Offensive des Blancs en Crimée.
• 14 novembre : Les Blancs du général Wrangel abandonnent la Crimée.

• 1er mars : Révolte des marins de Cronstadt.
• 16 mars : Début de la NEP.
• Avril : Début de la famine.

• 3 avril : Staline secrétaire général du parti.
• 26 mai : Lénine victime d'une attaque d'apoplexie.
• 25 décembre : Testament de Lénine. Complété le 4 janvier.
• 30 décembre : Formation de l'URSS.

• Janvier : Lénine envisage de destituer Staline de son poste à la tête du parti.
• Février : Derniers écrits de Lénine.
• Octobre : Échec de la révolution allemande.

• 16 au 18 janvier : Trotski est mis en minorité à la XIIIe conférence du PC.
• 21 janvier : Mort de Lénine.
• 23 au 31 mai : Staline confirmé à la tête du parti.

• 21 au 25 avril : La conférence du PC adopte la thèse du socialisme dans un seul pays.
• 8 au 31 décembre : Staline fait mettre Zinoviev et Kamenev en minorité au Congrès du PC. Priorité à l'industrie lourde. Le Gosplan est chargé de préparer le premier plan quinquennal.

• 6 au 9 avril : Alliance Trotski-Zinoviev-Kamenev contre Staline.
• 12 mai : Échec de la grève générale en Angleterre.
• 26 octobre : Trotski et Kamenev sont exclus du Bureau politique.

• 21 au 23 octobre : Trotski et Zinoviev sont exclus du Comité central.
• 2 au 19 décembre : L'opposition est exclue du PC.

• Janvier : Début de la campagne de réquisitions dans les campagnes.
• 17 janvier : Trotski exilé en Asie centrale.
• 18 juin : Procès pour sabotage des ingénieurs de la mine de Chakhty.
• Juin : Boukharine critique la nouvelle politique agricole.
• 16 au 24 novembre : Le Plénum du Comité central lance le thème de l'industrialisation accélérée.
• 10 au 24 décembre : La droite bolchevique (Tomski) est battue dans les syndicats.

• 11 février : Trotski est exilé en Turquie.
• 20 au 28 mai : Ratification du premier plan quinquennal.
• 3 au 19 juillet : La dénonciation du social-fascisme. Boukharine évincé de la direction de l'Internationale.
• 24 octobre : Krach boursier à New York.
• 7 octobre : Article de Staline sur La grand tournant.
• 16 au 24 novembre : Lancement de la collectivisation intégrale de l'agriculture.
• 21 décembre : Staline est honoré comme le chef. Lancement du culte de la personnalité.
• 27 décembre : Liquidation des koulaks en tant que classe.

• 7 avril : Création du Goulag.

• Janvier-Juin : Seconde vague des collectivisations.

• 31 janvier : Premier haut-fourneau à Magnitogorsk.

L'article 58 du code pénal de la RSFSR (République socialiste fédérative soviétique de Russie) a été instauré le 25 février 1927 pour arrêter les personnes soupçonnées d'activités contre-révolutionnaires.

Cet article introduit dans le droit pénal de la RSFS de Russie les notions d'ennemis du peuple, de traîtres et de saboteurs. Il a conduit à l'emprisonnement d'un grand nombre de personnes, dont une multitude d'innocents. Les peines pouvaient aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et étaient fréquemment étendues pour une période indéterminée, sans procès ni délibération.

Le goulag était un système de camps de travail forcé en Union soviétique, principalement sous Staline (années 1930-1950). Le terme vient de l'acronyme russe GULAG (Glavnoe Upravlenie Lagerei), qui signifie Administration principale des camps.

Ces camps servaient à emprisonner des opposants politiques, des criminels, ou même des citoyens accusés de trahison sur de simples soupçons. Les détenus y subissaient des conditions de vie extrêmement dures : travail épuisant, famine, froid intense et violences.

La Guépéou fut la police d'État de l'Union soviétique de 1922 à 1934. Créée en février 1922 à partir de la Tchéka, première police politique soviétique, elle était alors désignée comme commissariat de l'Union dans la première constitution fédérale de 1922. En 1923, elle fut divisée en 2 structures distinctes : le NKVD et l’Oguépéou.

Le Holodomor désigne la famine artificielle qui a frappé l'Ukraine soviétique en 1932-1933, causant la mort de plusieurs millions de personnes. Cette famine a été provoquée par les politiques de collectivisation forcée de l'URSS sous Staline, notamment la confiscation des récoltes et des semences, empêchant les paysans de se nourrir. Les frontières de l'Ukraine furent bloquées, interdisant toute fuite ou aide extérieure.

Le Komsomol (Union des Jeunesses Communistes) était l'organisation de jeunesse du Parti communiste de l'Union soviétique. Fondé en 1918, il rassemblait les jeunes de 14 à 28 ans et servait d'instrument de formation idéologique et politique. Son rôle était de préparer la jeunesse à devenir de bons citoyens soviétiques, loyaux au régime et prêts à s’engager dans la construction du socialisme. Il participait activement aux campagnes de propagande, aux projets industriels et agricoles, ainsi qu'aux mouvements militaro-patriotiques.

Le Komsomol fonctionnait comme une école de recrutement pour le Parti communiste : les membres les plus engagés pouvaient accéder à des postes politiques ou administratifs.

Un koulak était, dans la Russie impériale puis en Union soviétique, un paysan propriétaire considéré comme relativement aisé, possédant des terres, du bétail ou employant de la main-d'œuvre salariée.

Sous le régime soviétique, et particulièrement sous Staline, le terme prit une connotation politique et devint un outil de propagande. À partir de la collectivisation forcée des terres (fin des années 1920 - début des années 1930), tout paysan opposé ou simplement réticent à cette politique pouvait être qualifié de koulak, indépendamment de son niveau de richesse.

Accusés d’exploiter les autres et d’entraver la collectivisation, les koulaks furent persécutés dans le cadre de la dékoulakisation : expropriations, déportations massives vers des camps de travail (Goulag) et exécutions. Cette répression provoqua la désorganisation de l’agriculture, contribuant aux famines des années 1930, notamment en Ukraine (Holodomor).

Il exerçait également un contrôle sur l'administration, gérait le système des camps de travail forcé (Goulag) et supervisait diverses fonctions de sécurité intérieure. Au fil des années, le NKVD a joué un rôle central dans la répression politique, notamment à travers les purges staliniennes, les arrestations massives et la surveillance des citoyens. Son influence s'étendait aussi aux services de renseignement et aux opérations clandestines à l'étranger.

L'Oguépéou joue ainsi un rôle central dans la répression des opposants politiques, qu'ils soient réels ou supposés. Ses méthodes incluent l'espionnage, l'infiltration des milieux dissidents et l'organisation d'arrestations massives. À l’intérieur du pays, elle orchestre la surveillance de la population et la gestion des camps de travail forcé, contribuant à la consolidation du pouvoir soviétique. À l’extérieur, elle mène des opérations secrètes visant à neutraliser les figures de l'opposition en exil et à contrer les influences étrangères jugées hostiles au régime. Sous Staline, cette lutte s'intensifie avec des purges systématiques touchant aussi bien les élites du parti que la société civile, instaurant un climat de terreur politique à l’échelle de l’Union soviétique.

Le procès de Chakhty, qui s'est tenu en 1928 en Union soviétique, fut l'un des premiers grands procès-spectacles orchestrés sous Staline. Il visait 53 ingénieurs et spécialistes du secteur minier, principalement issus de l'ancienne élite technique tsariste, accusés de sabotage industriel et de collaboration avec des puissances étrangères hostiles à l'URSS.

Les autorités soviétiques prétendaient que ces ingénieurs avaient volontairement ralenti la production et causé des accidents dans les mines de charbon de la région de Chakhty, dans le but de nuire à l'économie soviétique. Lors du procès, plusieurs accusés avouèrent sous la pression, tandis que d'autres nièrent les accusations. Finalement, 11 d’entre eux furent condamnés à mort (5 exécutions furent effectivement réalisées), tandis que les autres reçurent des peines de prison ou furent libérés.

Ce procès marqua le début d’une vaste campagne de répression contre les spécialistes bourgeois et servit de prélude aux purges staliniennes des années 1930, renforçant la mainmise du régime sur l’appareil économique et politique du pays.

Le tengrisme est une ancienne religion chamanique et animiste originaire des steppes d’Asie centrale, pratiquée par divers peuples turco-mongols (Huns, Göktürks, Mongols, Tatars, etc.). Il repose sur le culte de Tengri, la divinité suprême du Ciel, considérée comme la force cosmique créatrice et régulatrice de l’univers.

Les principaux éléments du tengrisme :

• Tengri, le dieu du Ciel : force suprême et esprit céleste qui accorde son soutien aux dirigeants justes.
• L’esprit de la Terre (Eje) : complémentaire à Tengri, symbolisant la nature et la fertilité.
• Le culte des ancêtres et des esprits : les âmes des ancêtres et les esprits de la nature influencent le monde des vivants.
• Le chamanisme : les chamans servent d’intermédiaires entre les hommes et le monde spirituel, pratiquant des rites de guérison, de divination et d’invocation des esprits.
• L’harmonie avec la nature : la vie doit respecter un équilibre entre les forces du ciel, de la terre et des hommes.

Le tengrisme a influencé les traditions et croyances des peuples nomades de l’Eurasie pendant des siècles. Avec la diffusion de l’islam, du bouddhisme et du christianisme, il a progressivement décliné.

Un zek désigne un prisonnier du goulag, le système de camps de travail forcé en Union soviétique. Les zeks étaient souvent des opposants politiques, des intellectuels, des citoyens accusés injustement ou des criminels de droit commun. Ils enduraient des conditions de vie extrêmement dures : travail épuisant, privations, climat rigoureux et brutalité des gardiens.